Les plantes, comme les animaux et les humains, peuvent aussi tomber malades. En fait, il existe un nombre beaucoup plus important de maladies végétales que de maladies humaines ou animales, tout simplement parce qu’il y a plus d’espèces végétales concernées par l’agriculture, l’horticulture et la sylviculture que par la médecine ou la médecine vétérinaire.
La science des maladies végétales s’appelle la pathologie végétale, ou phytopathologie. Il existe une grande variété de micro-organismes tels que les champignons, les bactéries, les virus et les nématodes qui causent ces maladies. Les maladies causées par ces agents pathogènes sont souvent appelées maladies biotiques. De même, les conditions environnementales, telles que les dommages causés par l’hiver ou le stress dû à la sécheresse, peuvent provoquer des maladies chez les plantes. Les maladies causées par ces facteurs sont souvent appelées maladies abiotiques.
Les phytopathologistes sont responsables de l’étude des maladies des plantes, et leurs études comprennent divers aspects des maladies des plantes, comme les organismes et les conditions environnementales qui causent la maladie chez les plantes, les mécanismes par lesquels ces facteurs causent la maladie, les interactions entre ces agents causaux et la plante, et les méthodes de gestion ou de contrôle des maladies des plantes.
La science de la pathologie végétale est étroitement liée à d’autres sciences telles que la botanique, la mycologie, la microbiologie, la génétique, la chimie, l’horticulture, l’agronomie et la science du sol. Les phytopathologistes intègrent et utilisent des informations provenant de plusieurs de ces sciences pour développer des connaissances sur le développement des maladies et leur contrôle.
Pourquoi la phytopathologie est-elle importante ?
Il y a peu ou pas de cultures cultivées au Canada ou ailleurs qui pourraient être produites de façon rentable sans les efforts des phytopathologistes. Les agriculteurs comptent sur les phytopathologistes pour obtenir des conseils sur les stratégies de gestion des maladies afin de pouvoir produire une récolte fiable et de haute qualité. Les phytopathologistes canadiens sont à l’avant-garde des efforts déployés pour mettre au point de nouvelles méthodes de lutte contre les maladies acceptables pour l’environnement.
Pour des investissements relativement faibles en main-d’œuvre scientifique, les Canadiens ont reçu de nouveaux cultivars de plantes résistants aux maladies et de nouveaux produits pour aider à combattre les maladies des plantes. Par exemple, on a estimé que des dépenses publiques annuelles relativement modestes au Canada pour produire des cultivars de blé résistant à la maladie de la rouille des tiges ont produit des avantages annuels (en rendement accru) de plus de 216 millions de dollars.
Effets historiques des maladies des plantes
Famine ! Les pénuries de nourriture suffisamment graves pour entraîner la famine sont rares aujourd’hui, mais la famine était un phénomène assez courant dans le passé. Par exemple, il existe de nombreuses références bibliques à la famine, et de bonnes preuves pour suggérer que beaucoup de ces famines étaient le résultat d’épidémies dévastatrices de maladies végétales. Il y a plus de deux mille ans, le philosophe grec Théophraste a étudié (sans doute en raison des effets sur l’approvisionnement et le prix des aliments) les maladies des céréales et des légumineuses.
L’une des catastrophes humaines les plus tristement célèbres résultant de la destruction des réserves alimentaires par des agents pathogènes végétaux est la famine irlandaise de la pomme de terre. Le phytopathogène à l’origine de la maladie du mildiou de la pomme de terre, Phytophthora infestans, constitue encore aujourd’hui une menace pour la production de pommes de terre.
Pour une revue de l’histoire de la phytopathologie au Canada, voir « Essais sur l’histoire de la phytopathologie et de la mycologie au Canada » par R. Estey. Ce livre est disponible dans de nombreuses bibliothèques – ou peut être acheté.
Les maladies des plantes dans le monde moderne
La pathologie végétale a connu un succès stupéfiant en fournissant aux agriculteurs des méthodes pour gérer les maladies des plantes. Ce succès est l’une des raisons pour lesquelles la famine dans le monde d’aujourd’hui est un événement relativement rare et isolé. Néanmoins, les maladies des plantes continuent de peser sur la production agricole et alimentaire.
Les maladies entraînent chaque année des pertes de production de plusieurs milliards de dollars dans le monde, réduisant les rendements de plus de 500 millions de tonnes par an. Ces pertes réduisent les bénéfices des agriculteurs et font grimper les prix des aliments achetés par les consommateurs. En outre, les mesures actuelles de lutte contre les maladies sont dans certains cas coûteuses et inefficaces.
Les phytopathologistes travaillent dans le monde entier pour développer de nouvelles méthodes de gestion des maladies des plantes, plus efficaces et durables sur le plan environnemental. Pour une mise à jour actuelle de la situation alimentaire mondiale, visitez la page d’accueil de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture.
Enseignement de la pathologie végétale
De nombreux membres de la CPS-SCP participent activement à l’enseignement de la pathologie végétale dans les écoles primaires, les collèges et les universités. Des ressources pédagogiques sont élaborées par divers membres de notre société et sont mises à la disposition des enseignants et des membres dans la section Ressources pédagogiques de ce site Web.
Affiche téléchargeable sur la pathologie végétale
Cette affiche illustrée présente cinq exemples contemporains de maladies végétales et explique brièvement ce que sont les maladies végétales et pourquoi elles sont importantes pour les Canadiens. L’affiche peut être directement téléchargée en tant que fichier « pdf » et visualisée directement sur un écran d’ordinateur, ou imprimée et utilisée comme affiche de démonstration. Pour la télécharger, cliquez sur le lien suivant : La pathologie végétale dans la salle de classe. Les plantes aussi sont malades !
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