Arhat, (sanskrit : « celui qui est digne ») , Pali arahant, dans le bouddhisme, une personne perfectionnée, celle qui a acquis la compréhension de la vraie nature de l’existence et a atteint le nirvana (illumination spirituelle). L’arhat, s’étant libéré des liens du désir, ne renaîtra pas.
L’état d’arhat est considéré dans la tradition theravada comme le but propre d’un bouddhiste. Quatre étapes d’atteinte sont décrites dans les textes palis : (1) l’état de « celui qui entre dans le courant » – c’est-à-dire, un converti (sotapanna) – atteint en surmontant les fausses croyances et les doutes concernant le Bouddha, l’enseignement (dhamma) et l’ordre (sangha), (2) le « revenant » (sakadagamin), qui ne renaîtra qu’une fois dans ce royaume, un état atteint en diminuant la luxure, la haine et l’illusion, et l’illusion, (3) le « non-retourneur » (anagamin), qui, après la mort, renaîtra dans un ciel supérieur, où il deviendra un arhat, un état atteint en surmontant le désir sensuel et la mauvaise volonté, en plus des réalisations des deux premières étapes, et (4) l’arhat. Sauf dans des circonstances extraordinaires, un homme ou une femme ne peut devenir un arhat que lorsqu’il est moine ou nonne.
Les bouddhistes du Mahayana critiquent l’idéal de l’arhat au motif que le bodhisattva est un objectif de perfection plus élevé, car le bodhisattva fait vœu de devenir un bouddha afin d’œuvrer pour le bien des autres. Cette divergence d’opinion reste l’une des différences fondamentales entre les traditions Theravada et Mahayana.
En Chine, ainsi qu’en Corée, au Japon et au Tibet, les arhats (lohan chinois, rakan japonais) étaient souvent représentés sur les murs des temples par groupes de 16 (élargis plus tard à 18, voire 500). Ils représentent 16 proches disciples du Bouddha qui ont été chargés par lui de rester dans le monde et de ne pas entrer dans le nirvana jusqu’à la venue du prochain bouddha, afin de fournir aux gens des objets de culte.