Chacune de nos cellules contient de l’ADN avec des gènes qui fournissent des instructions à nos cellules sur la façon de croître, d’effectuer des activités spécifiques, de se diviser ou de mourir. L’ADN de nos cellules contient également des segments de courtes séquences d’ADN répétitives appelées microsatellites. Cet ADN microsatellite sert de biomarqueur pour déterminer le degré de stabilité de notre ADN.
L’ADN est considéré comme stable lorsque le nombre de répétitions microsatellites est le même dans toutes les cellules du corps, également appelé microsatellite stable ou MSS.
La réparation des mésappariements de l’ADN (MMR) est un processus de contrôle de qualité et de « vérification orthographique » qui permet de s’assurer que l’ADN est copié sans erreur et que le nombre de répétitions microsatellites reste le même dans toutes les cellules. Le processus MMR repose sur quatre protéines principales : MLH1, MSH2, MSH6 et PMS2 qui travaillent ensemble pour réparer les erreurs dans l’ADN.
Chez certains patients cancéreux, le processus MMR est défectueux. Ces cellules cancéreuses sont « déficientes » dans la réparation des mésappariements (dMMR). Les cellules tumorales de ces patients peuvent se retrouver avec un nombre trop élevé de répétitions d’ADN microsatellites par rapport à leurs cellules saines. Le nombre incohérent de répétitions est un biomarqueur de l’instabilité élevée des microsatellites (MSI-H) et très probablement de la dMMR.