Verset 53
Va dans ta maison – Intimant qu’il ne devait avoir aucune place autour de la personne du roi, ni sous le gouvernement. Adonias devait voir qu’il se tenait continuellement sur sa bonne conduite.
Méthode du frère Bacon pour rétablir et renforcer la chaleur naturelle
« J’ai lu beaucoup de volumes des sages : Je trouve peu de choses dans la physique qui rétablissent la chaleur naturelle, affaiblie par la dissolution de l’humidité innée, ou l’augmentation d’une humidité étrangère.
« Mais certains sages ont fait tacitement mention d’une certaine médecine, qui est assimilée à celle qui sort de la mine du noble animal. Ils affirment qu’il y a en elle une force et une vertu qui rétablit et augmente la chaleur naturelle. Quant à sa disposition, ils disent qu’elle est semblable à la jeunesse même, et qu’elle contient un teint égal et tempéré.
« Et les signes d’un teint tempéré dans les hommes sont quand leur couleur est composée de blanc et de rouge, quand les cheveux sont jaunes, enclins à la rougeur et à la frisure.
« Cette médecine en effet est semblable à un tel teint, car elle est d’une chaleur tempérée : sa flamme est tempérée et douce, et reconnaissante à l’odeur. Quand elle s’écarte de cette température, elle s’écarte aussi loin de sa vertu et de sa bonté.
« Cette médecine donc tempère la chaleur, parce qu’elle est tempérée ; elle guérit donc parce qu’elle est entière. Quand elle est malade, elle rend l’homme malade ; quand elle est détrempée, elle engendre les détrempes, et change le corps à sa propre disposition, à cause de la similitude qu’elle a avec le corps.
« Car l’infirmité d’un animal brut passe rarement dans un homme, mais dans un autre animal de la même espèce ; mais l’infirmité de l’homme passe dans l’homme ; et ainsi fait la santé, à cause de la similitude.
« Cette chose se trouve rarement ; et bien que quelquefois on la trouve, cependant on ne peut commodément l’avoir de tous les hommes.
« Or, quand cette chose est semblable à la jeunesse, c’est-à-dire de complexion tempérée, elle a de bonnes opérations ; si sa température est meilleure, elle produit de meilleurs effets : quelquefois même elle est dans le plus haut degré de sa perfection, et alors elle opère le mieux ; et alors il y a cette propriété dont nous avons parlé auparavant.
« Ceci diffère des autres médecines et nutriments, qui chauffent et humectent après une certaine manière tempérée, et sont bons pour les vieillards. Car les autres médicaments chauffent et humidifient principalement le corps ; et, secondairement, ils renforcent la chaleur native, et après cela rafraîchissent le corps, en l’humidifiant et en le chauffant. Car il ramène cette chaleur dans les vieillards, qui ne l’ont que faiblement et déficiente, à une certaine puissance plus forte et plus véhémente.
« Si l’on en fait un emplâtre, et qu’on l’applique sur l’estomac, il aidera beaucoup, car il rafraîchira l’estomac lui-même, et excitera l’appétit ; il recréera beaucoup un vieillard, et le changera en une sorte de jeunesse ; et rendra meilleurs les teints, par quelque moyen que ce soit, dépravés ou corrompus. Mais il est à observer, que Vénus affaiblit et diminue la puissance et la vertu de cette chose !
« Et il est très vraisemblable que le fils du prince, dans son second canon des Opérations des Médecines simples a parlé de cette chose, où il dit, qu’il y a une certaine médecine, cachée par les sages, de peur que les incontinents n’offensent leur Créateur. Il y a dans ce remède une chaleur telle que l’on en trouve chez les jeunes hommes de bonne complexion ; et si je voulais déclarer les propriétés de cette chaleur, ce secret des plus cachés serait bientôt révélé. Car cette chaleur aide le palsical, elle rétablit et conserve la force gaspillée de la chaleur native, et la fait fleurir dans tous les membres, et ranime doucement les vieillards.
« Mais le simple remède qui rétablit la chaleur native, quand elle est gaspillée et affaiblie, est celui qui est assimilé au teint d’un jeune homme sain. »
Toute cette description couverte et énigmatique est destinée simplement à indiquer ce médicament même recommandé par les médecins juifs pour restaurer et revigorer le roi mourant. Je pourrais montrer la portée de chaque phrase, mais je dois m’en remettre au bon sens de mes lecteurs. En faisant attention aux mots en italique, le sens sera plus facilement découvert. Voir ma note sur Rth 4:16 (note).