Cette peinture représente Christophe Colomb et les membres de son équipage sur une plage des Antilles, nouvellement débarqués de son navire amiral Santa Maria le 12 octobre 1492. Le débarquement sur l’île était le premier atterrissage de leur expédition pour trouver une route vers l’ouest depuis l’Europe vers la Chine, le Japon et peut-être des terres inconnues. Le peintre néoclassique américain John Vanderlyn (1775-1852) a été chargé par le Congrès en juin 1836 de peindre le Débarquement de Colomb pour la Rotonde du Capitole. Elle fut installée dans la Rotonde au début du mois de janvier 1847.
Dans cette peinture, Christophe Colomb et les membres de son équipage sont représentés sur une plage des Antilles, premier débarquement de leur expédition visant à trouver une route vers l’ouest, de l’Europe vers la Chine, le Japon et peut-être des terres inconnues. Le 12 octobre 1492, ils atteignirent cette île, que les indigènes appelaient Guanahani et que Colomb nomma San Salvador.
Le décor de la peinture est une plage étroite au bord d’une baie ou d’un bras de mer boisé. Colomb, fraîchement débarqué de son navire amiral Santa Maria, regarde vers le haut comme dans une gratitude révérencieuse pour la conclusion sûre de son long voyage. De la main gauche, il brandit la bannière royale d’Aragon et de Castille, revendiquant la terre pour ses patrons espagnols, et de la droite, il pointe son épée vers la terre. Il se tient tête nue, avec son chapeau à plumes à ses pieds, dans une expression d’humilité.
Les autres Européens regroupés près de Colomb représentent diverses classes de la société. Derrière Colomb et à sa droite, les capitaines des navires Niña et Pinta portent la bannière du roi Ferdinand et de la reine Isabelle, et un frère brandit une croix métallique. À sa gauche, un marin est agenouillé, le regard tourné vers le ciel, et un soldat regarde avec méfiance dans les bois, où des Antillais observent les visiteurs derrière un arbre. Plus loin derrière Columbus, un garçon de cabine s’agenouille et un mutin s’incline dans une attitude de pénitence. Dans le groupe central, des soldats portent des lances et l’inspecteur de l’armement porte un mousquet. Sur le côté gauche du tableau, d’autres membres de l’équipage débarquent une petite embarcation alors que leurs camarades affichent des réactions diverses, certains semblant jubiler d’avoir atteint le rivage et d’autres cherchant avidement à arracher l’or du sable.
Au premier plan de la scène, un arbre tombé et des plantes à larges feuilles hérissées suggèrent qu’un monde nouveau et inconnu commence à quelques pas seulement des pieds des explorateurs. Sur le bord droit du tableau, les indigènes se fondent dans la forêt de grands arbres à feuilles caduques. On aperçoit des palmiers près du bord de l’eau au milieu du tableau et au sommet de la colline à l’horizon. Sur l’océan se trouvent les trois navires de l’expédition, silhouettés contre un soleil levant.
La peinture a subi divers traitements de nettoyage, de revernissage, de regarnissage, de réparation et de restauration plus d’une douzaine de fois depuis son installation. En 1982, la peinture a été fixée à un panneau d’aluminium pour l’aider à résister aux effets des changements de température et d’humidité. Toutes les peintures de la Rotonde ont été nettoyées le plus récemment en 2008.
L’artiste
Le peintre néoclassique américain John Vanderlyn (1775-1852) a été chargé par le Congrès en juin 1836 de peindre le Débarquement de Colomb pour la Rotonde du Capitole. Il a travaillé sur cette toile dans son studio à Paris avec l’aide d’assistants. À son achèvement à la fin de l’été 1846, il aurait espéré exposer la peinture dans diverses villes principales, mais le 3 octobre, il était arrivé avec elle à New York, et elle a été installée dans la Rotonde au début de janvier 1847.
Cette peinture est peut-être l’œuvre de Vanderlyn la plus largement diffusée. En 1869, elle est apparue sur un timbre de 15 cents (qui, avec un cadre brun et une vignette centrale bleue, a été le premier timbre bicolore émis par les États-Unis), et en 1893, elle a été utilisée sur un timbre de 2 cents parmi les premiers timbres commémoratifs de la nation, l’émission Columbian Exposition. Il est également apparu au verso d’un billet de banque de 5 dollars émis dans les années 1870.
John Vanderlyn est né à Kingston, New York, le 18 octobre 1775. Il a étudié sous le célèbre portraitiste Gilbert Stuart et est devenu un protégé d’Aaron Burr, qui, en 1796, l’a envoyé pour cinq ans d’études à Paris – ce qui en fait le premier peintre américain à y étudier plutôt qu’en Angleterre. De retour aux États-Unis en 1801, il peint des portraits et des paysages. Deux ans plus tard, il retourne en Europe et peint en Angleterre, à Rome et à Paris, où son tableau Marius au milieu des ruines de Carthage reçoit une médaille d’or. En 1815, il reprend son travail en Amérique, exposant des panoramas et peignant des portraits. Ses sujets sont principalement des Américains éminents, dont Robert R. Livingston, James Monroe, John C. Calhoun, George Clinton, Andrew Jackson et Zachary Taylor. Son portrait en pied de George Washington (d’après Gilbert Stuart), réalisé en 1834, est exposé dans le hall de la Chambre des représentants au Capitole des États-Unis. Le Débarquement de Christophe Colomb sera la dernière œuvre majeure de sa carrière, qui périclite. Il meurt dans la pauvreté à Kingston le 23 septembre 1852.