De quoi est fait le rouge à lèvres ? | Un guide visuel [présent, passé et futur]

Dans la Grèce antique, le rouge à lèvres n’était pas un élément de maquillage quotidien pour la plupart des femmes. Il était porté principalement par les dames de la nuit – qui utilisaient du vin, de la teinture rouge et des ingrédients uniques comme la salive humaine, les déchets de crocodile et la sueur de mouton ! Parce qu’il agissait comme un signal pour ce type de travail, la réglementation de l’utilisation du rouge à lèvres (mais pas la réglementation des ingrédients) a commencé.2

Par la suite, la popularité du rouge à lèvres a augmenté au sein des classes supérieures.2 Ce rouge à lèvres haut de gamme contenait des ingrédients plus attrayants – des extraits végétaux (algues, mûres), des racines de plantes, mais comprenait aussi couramment le vermillon, qui n’était pas si sûr.

Vous voulez en savoir plus sur le maquillage et le style de la Grèce antique ? Consultez notre décomposition du look de la déesse grecque.

Les élites utilisaient du rouge à lèvres empoisonné pendant l’Empire romain

Pendant la période 150-31 av. J.-C., l’utilisation du rouge à lèvres a augmenté en popularité pour les deux sexes. Une fois encore, il agissait comme un signal de statut élevé. Copiant la femme de Néron, les femmes de Rome appliquaient du rouge à lèvres violet ou rouge en utilisant du minerai de fer et de l’ocre.2

Comme en Mésopotamie et chez les Grecs, qui utilisaient respectivement du plomb et du vermillon, les riches Romains utilisaient également un poison dangereux, potentiellement mortel, appelé fucus, dans leurs concoctions de rouge à lèvres2. Les pauvres, qui comptaient plutôt sur le vin rouge, ne s’exposaient pas à ce poison.

Certains des plus anciens moules de rouge à lèvres en Andalousie

Au 10e siècle, Al-Zahrawi a écrit une importante encyclopédie médicale appelée Al-Tasreef.11 Comme il considérait les cosmétiques comme une branche de la médecine, il a inclus un chapitre uniquement sur le sujet des cosmétiques – discutant de l’encens, des aromates et des parfums. Cette encyclopédie a ensuite été traduite et diffusée en Occident.

À l’époque, l’adhan (une substance huileuse), était couramment utilisé comme produit de beauté. Les stocks étaient parfumés, roulés et pressés dans des moules dédiés – et certains pensent que ce sont les premières formes du rouge à lèvres moderne11.

Une approche plus naturelle au Japon

Des pétales de carthame11 étaient écrasés au Japon pour fabriquer du rouge à lèvres, qui était appliqué sur le bord des lèvres.

Histoire occidentale de la formule du rouge à lèvres

La reine Elizabeth aimait le rouge à lèvres dans les années 1500

Le maquillage des lèvres n’était pas rare à cette époque en Europe du Nord. Plusieurs textes irlandais de cette période font référence à des lèvres rouges obtenues à l’aide de teintures à base de plantes.2

Les institutions religieuses ont commencé à fortement critiquer l’utilisation du rouge à lèvres au cours du Moyen Âge, en particulier en Angleterre. Une légère touche de couleur était autorisée – les femmes se teintaient les lèvres avec des racines rouges écrasées ou de la graisse de mouton.2

Une lèvre plus opaque est revenue à la mode avec le couronnement de la reine Elizabeth 1. Grande adepte du rouge à lèvres, la reine a fabriqué sa propre teinte cramoisie avec du lait de figue, des blancs d’œufs, de la gomme arabique et de la cochenille.2

On pense que le crayon à lèvres a été inventé soit par la reine elle-même, soit par son entourage2. Du plâtre de Paris ou de l’albâtre moulu était mélangé à une substance colorante, et roulé dans une forme ressemblant à un crayon.

Le rouge à lèvres à cette époque est devenu si à la mode qu’il n’était pas rare de l’utiliser à la place de l’argent liquide comme moyen d’échange ! Ironiquement, beaucoup à l’époque croyaient qu’il avait des pouvoirs de guérison magiques.2 En réalité, il contenait comme ingrédient principal une substance nocive appelée céruse (plomb blanc).

L’utilisation du rouge à lèvres a été réglementée plus tard par le parlement anglais. Porter du maquillage afin d’amadouer un homme pour le marier devint punissable comme de la sorcellerie !2

Les élites utilisaient des ingrédients plus coûteux dans les années 1600

Pendant le règne de Jacques 1er, la couleur des lèvres agissait comme un signal de classe en raison de la différence de coût des ingrédients pigmentaires.2

Les classes inférieures s’en tenaient au rouge ocre traditionnel, moins cher, fabriqué à partir de céruse bon marché et dangereuse. Les classes supérieures pouvaient s’offrir un rouge cerise vif, composé d’ingrédients moins toxiques (comme la graisse animale), qui était importé de l’étranger.

Certains ingrédients étaient interdits dans les années 1700

Dans les années 1700, les femmes âgées fabriquaient leur propre rouge à lèvres, et certaines des plus riches avaient même des pièces dédiées à cet usage !2. Elles utilisaient généralement des recettes populaires ou familiales – certains des ingrédients comprenaient de la cire, de la moelle de bœuf, de l’alkanet et du pomatum blanc.

Des recettes plus sophistiquées consistaient à mélanger des roses avec du saindoux de porc ou à ajouter des feuilles d’or comme touche finale. Une simple teinture pour les lèvres était obtenue en frottant du brandy sur les lèvres jusqu’à ce qu’elles deviennent rouges.2

Une loi de 1724 a interdit à Londres les médicaments et les concoctions fabriqués avec certains ingrédients nocifs. Certains de ces ingrédients interdits étaient couramment utilisés dans le rouge à lèvres à cette époque.2

Rouge à lèvres créatif dans les colonies américaines des années 1700

Dans les colonies américaines, les femmes utilisaient des méthodes créatives pour se rougir la bouche. Certaines frottaient du ruban rouge sur leurs lèvres, d’autres suçaient des citrons tout au long de la journée, alternativement, elles se frottaient de la liqueur rouge bavaroise sur la bouche.2

Martha Washington aimait appliquer sur ses lèvres une concoction d’huile d’amande, de baume, de raisins secs, de sucre, de cire, de spermaceti, de racine d’alcanet, de saindoux de porc et de cire.2

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Interdiction du rouge à lèvres dans l’Angleterre de l’époque victorienne VS le rouge breveté aux États-Unis

À l’époque victorienne en Angleterre, l’interdiction légale du rouge à lèvres a entraîné une augmentation du marché noir et du rouge fait maison2. Certaines femmes se mordaient simplement les lèvres pour les rougir, d’autres ajoutaient secrètement du carmin au rouge à lèvres.

Les plus riches des riches faisaient venir en contrebande de Paris la pommade à lèvres de Guerlain (composée de beurre, de cire et de pamplemousse).2

Pendant ce temps, le premier comptoir de maquillage américain dans un grand magasin a ouvert en 1867 chez B. Altman à New York. La même année, Harriet M. Fish fait breveter un rouge à base de racine de rose trémière, de jus de fraise, de jus de betterave et de carmin.2

« La joie est le meilleur des maquillages. Mais un peu de rouge à lèvres vient juste après. » – Anne Lamott

(consultez d’autres citations sur le rouge à lèvres et le maquillage ici)

Le mot « rouge à lèvres » était en vogue au début des années 1900

Le rouge à lèvres a agi simultanément comme un outil d’embellissement, et comme un symbole féministe au sein du mouvement des suffragettes, à cette époque.2

Le premier carmin synthétique a été développé au cours de cette période, ce qui a conduit à une énorme amélioration des teintes de lèvres. Guerlain a été la première grande marque à créer un rouge à lèvres sous forme de tube.11 Par conséquent, le mot « rouge à lèvres » pour décrire le maquillage des lèvres est devenu la norme.

Au début des années 1900, le rouge à lèvres américain était composé de cire d’abeille, d’huile d’olive et d’insectes écrasés. Alternativement, le rouge à lèvres était parfois fabriqué en mélangeant du saindoux avec de la poudre pigmentée. Ces combinaisons de formules avaient des durées de vie incroyablement courtes – devenant rances en quelques heures seulement !2

Les années 1920 nous ont apporté le lipgloss et la formule imperméable

Les inventions de cette décennie comprenaient le lipgloss, et les premières tentatives de formules de rouge à lèvres imperméables et de longue durée.2 Bien que des progrès aient été réalisés en matière d’innovation, de nombreux rouges à lèvres contenaient encore des ingrédients dangereux, tels que des colorants à base de goudron de houille.

Le rouge à lèvres est redevenu un symbole du mouvement pour les droits des femmes, et les flappers ont adopté le rouge à lèvres pour le facteur choc.

Les fabricants ont expérimenté de nouveaux designs d’emballage pendant le boom économique des années folles.13 Certains nouveaux étuis de rouge à lèvres comprenaient des miroirs pop up (utiles pour sculpter la forme de la lèvre en  » bouton de rose  » des flappers). D’autres marques ont développé des tubes à double extrémité avec un rouge à lèvres à une extrémité et un parfum à l’autre.

Le rouge à lèvres ‘Kissproof’ (promettant une grande longévité) avec un fard à joues assorti est devenu un best-seller au début des années 1920.13

1927 a marqué le début de l’emblématique ‘Rouge Baiser’, communément considéré comme le tout premier rouge à lèvres indélébile. Ce rouge à lèvres particulier est ensuite devenu l’un des favoris d’Audrey Hepburn dans les années 1950.13

Des rouges à lèvres aromatisés ont également été introduits au cours de cette décennie (le parfum cerise était particulièrement populaire).13

Le produit ‘Allumettes pour tes lèvres’ de Fracy était assez populaire dans les années 1920. Il ne contenait qu’une boîte d’allumettes de bâtonnets jetables recouverts de peinture à lèvres et un miroir.13

James Bruce Mason Jr. a inventé le premier tube de rouge à lèvres à remontoir en 1923. Cela a rendu l’application du rouge à lèvres beaucoup plus facile et a permis aux flappers de commencer à se maquiller en public avec facilité.14

Vous en voulez plus ? Consultez nos recherches sur le maquillage (y compris le rouge à lèvres) et le style des flappers.

Le crayon à lèvres est devenu populaire et la réglementation a eu lieu dans les années 1930

L’innovation dans l’industrie des produits pour les lèvres s’est accélérée dans les années 1930.2 Le crayon à lèvres et le rouge à lèvres de protection solaire sont devenus populaires. Les fabricants ont conçu des étuis multifonctionnels pour les rouges à lèvres, inventé de nouveaux finis de rouges à lèvres plus brillants et ajouté de fortes quantités de parfum aux rouges à lèvres pour créer un nouveau produit deux en un.

En 1933, un sénateur de New York a tenté de réglementer l’utilisation des cosmétiques. Son inquiétude est née après avoir appris qu’une crème dépilatoire appelée Koremlu contenait une substance nocive (acétate de thallium) qui empoisonnait les gens.15

La princesse Marina épouse le duc de Kent en 1934. Leurs cadeaux de mariage comprenaient un étui à rouge à lèvres en or massif serti de saphirs.13

Le Food, Drug, and Cosmetic Act a finalement été adopté en 1936. Cette loi stipulait que les cosmétiques ne pouvaient plus contenir d’éléments « toxiques » ou « délétères » en quantités dangereuses.16

Les emballages créatifs étaient populaires dans les années 1940

L’industrie est devenue créative avec les emballages dans les années 1940. Pendant la guerre, les emballages de rouge à lèvres étaient souvent déguisés en jumelles et transportaient parfois des accessoires utiles comme des lampes de poche pour les coupures de courant.2

Max Factor a également sorti le premier rouge à lèvres  » vraiment longue durée  » Tru-Color.2

Une interdiction des colorants ayant des liens avec le cancer dans les années 1950

De nombreux développements de formules ont eu lieu dans les années 1950.2 Les grandes marques ont peaufiné leurs formules pour que le rouge à lèvres soit plus confortable sur les lèvres. Les niveaux de carnauba, de cire d’abeille et d’acides bromés ont été réduits pour aider à réduire l’effet de dessèchement que la formule précédente produisait.

Les rouges à lèvres scintillants étaient une tendance chaude pendant les années 50. Largement inconnus du consommateur, ils étaient fabriqués à partir d’excréments d’animaux. Les rouges à lèvres liquides étaient également en vogue. Le rouge à lèvres blanc était une autre nouvelle mode – avec le pigment blanc produit par le titane.2

En 1958, les États-Unis ont adopté l’amendement sur les additifs alimentaires. Cela a imposé une interdiction des colorants dans les cosmétiques ayant des liens avec le cancer chez les humains ou les animaux.2

Plus d’innovation et de réglementation de la FDA dans les années 1960

La tendance des lèvres givrées a continué, mais les écailles de poisson et les ingrédients de déchets ont été remplacés par du dioxyde de titane, des oxydes de fer et du mica. Les fabricants de rouge à lèvres ont également commencé à inclure de la poudre et de l’huile pour bébé dans leur formule.2

Revlon a sorti un rouge à lèvres spécial ‘Moon Drops’ avec une finition métallique pour que les mods des années 60 puissent obtenir le look lèvres givrées avec un budget limité.

La plus grande avancée dans la formule, cependant, a été l’ajout d’un spectrophotomètre au processus de coloration. Cela a permis d’obtenir une meilleure gamme de couleurs et un lot plus uniforme de chaque teinte.2

La production de rouge à lèvres a été de plus en plus considérée comme un processus scientifique exact par l’industrie lorsque les amendements sur les additifs alimentaires et les couleurs sont entrés en vigueur. En conséquence, les fabricants étaient plus prudents avec les ingrédients. Le nombre de colorants utilisés dans la production de maquillage a commencé à diminuer considérablement en conséquence.2

La FDA a proposé une série de réglementations qui ont ensuite été contestées (certaines avec succès et d’autres non) par l’industrie cosmétique.2

Disco et tendances naturelles plus réglementation des étiquettes dans les années 1970

L’ère de la fièvre disco justifiait des lèvres brillantes et sombres. L’industrie a donc commencé à utiliser du rouge à lèvres flamboyant. Cela consistait à faire passer le rouge à lèvres dans des flammes à une vitesse ultra-rapide, ce qui faisait fondre le rouge à lèvres à l’extérieur et le durcissait en le rendant brillant.2

Le look naturel était également en vogue, notamment au sein du mouvement féministe. Les consommatrices demandaient de plus en plus de cosmétiques fabriqués à partir de produits naturels. Les fabricants de rouge à lèvres ont développé leurs rouges à lèvres en utilisant des extraits de plantes, ont aromatisé leur formule avec des produits naturels et se sont concentrés sur les prétendus avantages médicinaux du rouge à lèvres dans leurs campagnes de marketing.2

La FDA a exigé une liste complète des ingrédients étiquetés sur l’emballage des produits cosmétiques.2

L’huile de baleine de sperme était couramment utilisée dans les cosmétiques (y compris le rouge à lèvres) jusqu’à cette époque. La FDA a interdit son importation aux États-Unis à la fin des années 1970.17

L’huile de jojoba agit comme un bon substitut à l’huile de cachalot, avec les bonus supplémentaires qu’elle ne contient pas de triglycérides, et qu’elle n’a pas non plus l’odeur de poisson de l’huile de cachalot.

La réglementation était centrale dans les années 1980

Une réglementation supplémentaire est entrée en vigueur au cours des années 1980. Elle comprenait des retraits de la liste des couleurs, des pratiques d’autorégulation à l’échelle de l’industrie et une nouvelle législation dans certains États américains.2 Par exemple, une plus grande importance a été accordée à la réglementation des cosmétiques contenant des ingrédients chimiques cancérigènes ou toxiques en Californie.

Un ingrédient nocif, l’hydroxyanisole, a été retiré des rouges à lèvres en 1983 après la découverte qu’il décape le pigment des lèvres.2

L’innovation en matière d’emballage et d’ingrédients était populaire dans les années 1990

Les marques se sont concentrées sur le perfectionnement de leur emballage – même sur le raffinement du son *click* de fermeture du bouchon. Le rouge à lèvres phosphorescent est devenu une nouveauté pendant une courte période. Il a été interdit par la FDA parce que la lueur était créée à partir d’un additif de couleur non approuvé (sulfure de zinc).2

La tendance naturelle était de retour, avec de nombreuses marques commercialisant des ingrédients à base de vitamines et d’herbes dans les rouges à lèvres. Certaines campagnes de marketing laissaient entendre que le chanvre présent dans leur formule procurait un effet high (ou un effet mellow-out) aux porteurs.2

La FDA a mis fin à sa politique de  » déclaration des effets indésirables « , mais a largement laissé intact le système d’autorégulation et d’auto-déclaration dans les années 1990. Ce système fonctionne via des tests d’ingrédients à l’échelle de l’industrie et des rapports volontaires.2

De nombreux États américains ont adopté des réglementations environnementales (en mettant l’accent sur le recyclage et la gestion des déchets) dans les années 1990 qui ont eu un impact sur l’industrie du rouge à lèvres.2

Les teintes brunes et nudes étaient super populaires dans le grand public, tandis que les filles grunge des années 90 ont basculé dans des teintes plus profondes comme les prunes, les marrons et même le noir profond !

La discussion sur les formules atteint les scientifiques Nobel dans les années 2000

Les innovations se sont poursuivies dans les années 2000, avec une forte concentration sur la création de rouge à lèvres longue tenue et la technologie anti-transfert en particulier.

La discussion autour du rouge à lèvres anti-transfert a même atteint les niveaux des scientifiques d’élite. Le lauréat du prix Nobel, Pierre-Gille De Gennes, a décrit la difficulté de développer une formule de rouge à lèvres résistant au transfert, mais aussi douce et au fini lisse. Il a discuté de la création d’un rouge à lèvres résistant au transfert avec un copolymère séquencé qui se transforme en gel lorsqu’il rencontre la salive comme solution.18

Un problème important de l’emballage des rouges à lèvres dans l’ère moderne est le gaspillage. Squawkfox estime qu’environ 2 dollars de chaque baume à lèvres CoverGirl Nature Luxe sont gaspillés en raison d’un emballage de mauvaise qualité !19 Les marques vont probablement développer des emballages plus efficaces à l’avenir – pour le bien du consommateur et de l’environnement.

L’avenir du rouge à lèvres | Nouveautés et nouveautés

Le rouge à lèvres est l’un des produits cosmétiques les moins chers à produire, et aussi l’un des produits de maquillage les plus populaires auprès des consommateurs. Rassurez-vous – nous pouvons nous attendre à une tonne d’innovations dans ce marché lucratif à l’avenir.

Il est difficile de prédire complètement l’avenir de l’innovation dans le monde des cosmétiques à base de rouge à lèvres, mais des recherches récentes nous donnent un indice de ce qui est à venir.

Bienfaits pour la santé et effets antioxydants

Même si des ingrédients nocifs ont été utilisés dans le passé, la plupart des rouges à lèvres d’aujourd’hui sont sûrs à utiliser.

Plus, l’évolution des ingrédients se poursuit. Bientôt, nos rouges à lèvres contiendront des ingrédients non seulement inoffensifs mais aussi bénéfiques pour la santé !

Les scientifiques ont expérimenté les anthocyanes acylés et non acylés comme colorants dans les rouges à lèvres.20 Les anthocyanes sont des pigments naturellement présents dans de nombreux aliments (donnant aux aliments une couleur riche), et sont connus pour leurs effets antioxydants. Ils sont généralement utilisés en phytothérapie. Les anthocyanines ont également des effets anti-cancer & anti-inflammatoires, et aident à combattre les radicaux libres.21

Une autre étude a examiné l’effet antioxydant des anthocyanines de l’igname pourpre lorsqu’elles sont utilisées comme pigment de rouge à lèvres. Placer l’anthocyanine dans le rouge à lèvres a affaibli (mais n’a pas éliminé) l’effet antioxydant.22

Innovations dans les tubes d’emballage et le rouge à lèvres imprimé en 3D

Certaines inventions récentes en matière de rouge à lèvres n’ont pas vraiment décollé – saviez-vous qu’un rouge à lèvres vibrant a été breveté en 2004?23

En 2016, une demande de brevet a été déposée pour un tube de rouge à lèvres spécial à pousser ou à tirer. Il comporte une unité de commande actionnée par le couvercle pour empêcher le couvercle du tube de tomber.24

Une étude récente a examiné la faisabilité d’un applicateur de rouge à lèvres personnalisé et imprimé en 3D. Cet applicateur spécial se moulerait à la forme exacte des lèvres – supprimant le besoin d’utiliser un miroir pour appliquer ce rouge à lèvres.25

Seul le temps dira si ces innovations en matière de tubes et d’impression 3D peuvent dominer le marché du rouge à lèvres à l’avenir.

Avec la popularité croissante du look lèvres entières, les outils de repulpage des lèvres sont devenus de plus en plus populaires au cours des 10 dernières années.

Les rouges à lèvres à base de plantes avec des ingrédients plus sûrs pourraient être l’avenir

En 2007, il y a eu une alerte en rapport avec le plomb trouvé dans les rouges à lèvres.26 Même avec les bonds faits en termes de sécurité des rouges à lèvres, nous devons être prudents et conscients des consommateurs. Certains chercheurs ont assuré qu’un client devrait manger des milliers de tubes de rouge à lèvres pour développer une intoxication au plomb.3

En conséquence, les consommateurs ont exigé des rouges à lèvres plus naturels et plus sûrs pour s’assurer qu’ils n’ingèrent pas d’ingrédients nocifs.

Les chercheurs ont développé un rouge à lèvres à base de plantes en combinant de l’huile de ricin, de la paraffine et de la cire d’abeille, du jus de betterave, de la poudre de fruit Shikaki, de l’huile de citron, de l’essence d’orange et de l’essence de vanille.27

Un autre article examine l’efficacité d’un rouge à lèvres à base de plantes fabriqué à partir d’huiles essentielles et de pigments végétaux comme alternative aux rouges à lèvres chargés de produits chimiques28. Non seulement ce rouge à lèvres à base de plantes est sûr, mais il présente également des avantages pour la santé, rafraîchit l’haleine et prévient les gerçures des lèvres !

Saviez-vous que le rouge à lèvres a moins d’impact sur notre perception de l’attractivité qu’un visage complet maquillé et que le maquillage des yeux uniquement ? Consultez notre revue de la recherche sur la différence entre nos visages avant et après maquillage pour en savoir plus.

ÊTES-VOUS PRUDENTE QUANT AUX INGRÉDIENTS DE VOS ROUGES À LÈVRES ? ÊTES-VOUS EXCITÉE PAR LES FUTURES INNOVATIONS EN MATIÈRE DE ROUGES À LÈVRES ? FAITES-LE MOI SAVOIR DANS LES COMMENTAIRES !

Sources

. 1. Brevet : Éclaircissement fluorescent des compositions cosmétiques, inventé par Berthiaume et al. (à partir de 1995)

. 3. Cosmétiques, catégories, et l’avenir, Draelos (2012)

. 4. Brevet : Rouge à lèvres à haute brillance, inventé par Edmundson et Jacks (à partir de 1988)

. 6. Introduction à la formulation et à la technologie cosmétique, Baki et al. (2015)

. 7. Effet de diverses formulations sur la viscosité et le point de fusion du rouge à lèvres à base d’ingrédients naturels, Bono et al. (2006)

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