Les procédés littéraires sont le terme utilisé pour les techniques et les structures que les écrivains emploient pour transmettre leur message et leur histoire. Lorsqu’elle est bien faite, l’utilisation des procédés littéraires peut modifier, manipuler et remettre en question la façon dont un lecteur perçoit toute œuvre. Les procédés littéraires maîtrisés influencent la façon dont une histoire ou un essai peut être interprété et analysé, ainsi que le degré d’appréciation de l’œuvre par le lecteur.
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Point de vue:
Le dispositif littéraire point de vue (POV) est la façon dont une histoire est racontée. Le choix du point de vue ne doit pas être pris à la légère par un écrivain. C’est l’un des procédés littéraires qui détient un grand pouvoir sur la façon dont vos personnages et votre histoire peuvent être racontés et perçus. Le point de vue permet à l’auteur de manipuler ce que le lecteur sait et ne sait pas de l’histoire. Un écrivain choisit une ou plusieurs des options de point de vue suivantes : 1ère, 3ème et 2ème personne, pour créer son histoire. Certains auteurs aiment employer plusieurs points de vue, passant de l’un à l’autre tout au long d’une œuvre (généralement plus longue). En général, pour les romans, les auteurs ont tendance à opter pour les points de vue narratifs à la 1ère et à la 3ème personne, car il est souvent admis que la narration à la 2ème personne est beaucoup plus difficile à soutenir sur un long texte. Lisez la suite pour des définitions et des exemples de la 1ère et 3ème POV de narration…
Narration à la première personne:
Parmi les procédés littéraires, l’utilisation de la narration à la première personne est populaire. La première personne est d’un seul point de vue, un point de vue personnel – où le narrateur utilise des mots comme « je » et « moi » et « mon ». Le monde que l’auteur a créé est vu à travers les yeux d’un seul personnage, qui raconte l’histoire. Vous pouvez créer une voix authentique pour votre personnage car la première personne vous permet, ainsi qu’au lecteur, d’avoir un accès direct et approfondi à ce que votre personnage pense et ressent. Cela permet à vos lecteurs d’être instantanément plus connectés avec votre narrateur, créant plus d’empathie et d’investissement émotionnel dans votre pièce globale.
Il y a quelques limitations qui viennent avec certains dispositifs littéraires. En termes de narration à la première personne, les « contre » impliquent d’être limité dans ce que votre narrateur peut et ne peut pas relayer à votre lecteur. Tout se passe du point de vue d’une personne en particulier et il y a des événements/détails, etc. qu’elle, et donc votre lecteur, ne connaîtra pas. Vous ne pouvez explorer en profondeur que les pensées et les sentiments de votre narrateur, qui ne peut que spéculer sur ce que vivent vos autres personnages. C’est certainement un élément dont il faut se méfier lorsqu’on choisit la première personne pour un récit à l’intrigue complexe – vous n’avez pas la possibilité de tout expliquer.
Exemple : Catcher in the Rye de J.D. Salinger est un fantastique exemple de narration à la première personne. Holden Caufield, un adolescent à problèmes, raconte le roman : Je suis le plus grand menteur que vous ayez jamais vu dans votre vie. C’est affreux. Si je suis sur le chemin du magasin pour acheter un magazine, même, et que quelqu’un me demande où je vais, je suis susceptible de dire que je vais à l’opéra. C’est terrible. »
Le Grand Gatsby est un autre exemple parfait : « La civilisation part en morceaux. Je suis devenu un terrible pessimiste à propos des choses… L’idée est que si nous ne faisons pas attention, la race blanche sera – sera complètement submergée… C’est à nous, qui sommes la race dominante, de faire attention ou ces autres races auront le contrôle des choses. »
Narration à la troisième personne:
L’utilisation de la narration à la troisième personne en termes de dispositifs littéraires utilisés par les auteurs est également un point de vue populaire. La narration à la troisième personne est un narrateur qui raconte l’histoire de l’extérieur du récit lui-même, il n’est pas un personnage de l’histoire et ne fait jamais référence à lui-même. La narration à la troisième personne utilise des expressions telles que « il a dit » et « elle a dit », par exemple. Ce procédé littéraire particulier donne à l’auteur la possibilité d’avoir un narrateur omniscient (un narrateur omniscient) – quelqu’un qui connaît tous les personnages, tous les événements, tous les détails et leur signification. En général, les écrivains ont plus de liberté lorsqu’il s’agit de la narration à la troisième personne – ils ne sont pas limités à voir leur récit à travers les yeux d’une seule personne.
Cependant, ce qu’un écrivain gagne en liberté narrative avec la troisième personne, il le perd en intimité. Ce POV ne donne pas aux personnages une voix directe au lecteur. Le narrateur ne parle pas subjectivement au lecteur, et parfois, cela rend plus difficile pour les lecteurs d’éprouver de l’empathie et de se connecter aux personnages.
Exemple : Falling Man de Don DeLillo:
Il voyait quelque chose d’élaboré, différent de ce qu’il rencontrait pas à pas dans le cours ordinaire des heures. Il devait apprendre à le voir correctement, à trouver une fissure dans le monde où il pourrait s’insérer. »
Les Intérêts de Meg Wolitzer : « il est furieux que son e-reader ne lui permette de connaître que le pourcentage d’un livre qu’il a lu, et non le nombre de pages. Cela, pense-t-il, est stupide à 92 %. »
Choisir un point de vue:
Les écrivains ne doivent pas nécessairement choisir un seul point de vue. Il existe de nombreux romanciers qui écrivent des récits parallèles avec des perspectives différentes, en changeant constamment de point de vue. Le plus important, c’est d’expérimenter tous les points de vue avant de s’engager à long terme dans un seul.