Il y a bien plus de 100 millions de femmes utilisant des contraceptifs oraux dans le monde ; cependant, le nombre de femmes prenant la pilule diffère d’un pays à l’autre. Dans les années 1960, lorsque la « pilule » a été lancée, la plupart des femmes voulaient une méthode contraceptive efficace et réversible. Au XXIe siècle, elles considèrent ces propriétés des contraceptifs oraux comme acquises et attendent désormais un certain nombre d’avantages non contraceptifs, notamment des règles plus légères et moins douloureuses, une « peau claire » et une amélioration générale du bien-être. De nombreux contraceptifs oraux n’atteignent pas cet idéal, les femmes abandonnant leurs pilules en raison d’effets secondaires perçus, tels que la prise de poids, les changements d’humeur et la tension mammaire. Un nouveau contraceptif oral a été mis au point pour répondre à ce besoin. Il contient 3 mg de drospirénone, un progestatif ressemblant à la progestérone endogène, et 30 microg d’éthinylestradiol (DRSP/EE, Yasmin, Schering AG, Berlin, Allemagne). Il a été démontré qu’il est très efficace pour prévenir les grossesses et pour assurer un bon contrôle du cycle. Des études ont suggéré que les taux de dysménorrhée se sont améliorés chez les femmes prenant du DRSP/EE ainsi que chez les femmes utilisant un contraceptif oral contenant 30 microg d’éthinylestradiol et de désogestrel, mais les symptômes étaient plus souvent légers ou moins souvent graves dans le groupe DRSP/EE. La drospirénone est assez unique car elle est dérivée de la 17alpha-spirolactone et possède des propriétés antiminéralocorticoïdes ainsi qu’antiandrogéniques. L’effet du DRSP/EE sur la peau a été évalué chez des femmes présentant une acné faciale légère à modérée. Un effet positif sur l’acné et la séborrhée a été observé, le nombre médian de lésions acnéiques ayant diminué de 62,5 % entre le début de l’étude et le cycle 9, tandis que la séborrhée a diminué de 25,1 %. D’autres domaines de recherche se concentrent sur les symptômes prémenstruels. Une étude européenne très récente a été réalisée pour évaluer l’effet de DRSP/EE sur le bien-être général et les symptômes liés aux fluides sur six cycles de traitement chez des femmes désirant une contraception. Dans l’ensemble, ces résultats suggèrent que les femmes qui signalent des symptômes prémenstruels, y compris des problèmes psychologiques et/ou somatiques, avant de commencer le traitement par DRSP/EE, obtiennent de meilleurs scores lors de la mesure de leur indice de bien-être psychologique général et souffrent moins de symptômes somatiques. En conclusion, l’association de la drospirénone et de l’éthinylestradiol constitue un contraceptif oral efficace et bien toléré, avec des effets positifs sur le poids corporel, la peau et les symptômes prémenstruels. Ces caractéristiques uniques de DRSP/EE peuvent améliorer le bien-être et avoir un effet positif sur la poursuite de la contraception orale.