PRECAUTIONS
Le gel vaginal de métronidazole offre des pics sériques et une exposition systémique (ASC) du métronidazole minimaux par rapport à une dose de métronidazole orale de 500 mg. Bien que ces niveaux d’exposition plus faibles soient moins susceptibles de produire les réactions courantes observées avec le métronidazole oral, la possibilité de ces réactions et d’autres ne peut être exclue actuellement. Les données d’essais bien contrôlés comparant directement le métronidazole administré par voie orale au métronidazole administré par voie vaginale ne sont pas disponibles.
Généralités:
Les patients atteints d’une maladie hépatique sévère métabolisent lentement le métronidazole. Il en résulte une accumulation du métronidazole et de ses métabolites dans le plasma. En conséquence, pour ces patients, le gel vaginal au métronidazole doit être administré avec précaution.
Une candidose vaginale connue ou précédemment non reconnue peut présenter des symptômes plus importants pendant le traitement par le gel vaginal au métronidazole. Environ 6 à 10 % des patientes traitées par le gel vaginal au métronidazole ont développé une vaginite symptomatique à Candida pendant ou immédiatement après le traitement.
Une réaction de type disulfiram à l’alcool a été rapportée avec le métronidazole oral, la possibilité qu’une telle réaction se produise pendant le traitement par le gel vaginal au métronidazole ne peut donc pas être exclue.
Le gel vaginal au métronidazole contient des ingrédients qui peuvent provoquer des brûlures et une irritation des yeux. En cas de contact accidentel avec l’œil, rincez l’œil avec de grandes quantités d’eau fraîche du robinet.
Information pour le patient :
Le patient doit être mis en garde contre la consommation d’alcool pendant son traitement par le gel vaginal au métronidazole. Bien que les taux sanguins soient significativement plus faibles avec le gel vaginal au métronidazole qu’avec les doses habituelles de métronidazole oral, une interaction possible avec l’alcool ne peut être exclue.
Il convient de demander à la patiente de ne pas avoir de rapports vaginaux pendant le traitement avec ce produit.
Interactions médicamenteuses :
Il a été rapporté que le métronidazole oral potentialise l’effet anticoagulant de la warfarine et d’autres anticoagulants coumariniques, entraînant une prolongation du temps de prothrombine. Cette interaction médicamenteuse possible doit être prise en compte lorsque le gel vaginal de métronidazole est prescrit à des patientes sous ce type de traitement anticoagulant.
Chez des patients stabilisés par des doses relativement élevées de lithium, un traitement oral à court terme par métronidazole a été associé à une élévation des taux sériques de lithium et, dans quelques cas, à des signes de toxicité du lithium.
L’utilisation de la cimétidine avec le métronidazole oral peut prolonger la demi-vie et diminuer la clairance plasmatique du métronidazole.
Interactions médicament/analyse de laboratoire :
Le métronidazole peut interférer avec certains types de détermination des valeurs chimiques sériques, telles que l’aspartate aminotransférase (AST, SGOT), l’alanine aminotransférase (ALT, SGPT), la lactate déshydrogénase (LDH), les triglycérides et la glucose hexokinase. Des valeurs de zéro peuvent être observées. Tous les tests dans lesquels une interférence a été signalée impliquent un couplage enzymatique du test à l’oxydation-réduction des nicotinamide-adénine dinucléotides (NAD + NADH). L’interférence est due à la similitude des pics d’absorbance du NADH (340 nm) et du métronidazole (322 nm) à pH 7.
Carcinogenèse, mutagenèse, altération de la fertilité :
Le métronidazole a montré des preuves d’activité cancérigène dans un certain nombre d’études impliquant une administration orale chronique chez les souris et les rats. L’un des effets les plus importants chez la souris a été la promotion de la tumorigenèse pulmonaire. Ce phénomène a été observé dans les six études rapportées chez cette espèce, y compris une étude dans laquelle les animaux ont reçu des doses selon un calendrier intermittent (administration toutes les quatre semaines seulement). À des niveaux de dose très élevés (environ 500 mg/kg/jour), on a observé une augmentation statistiquement significative de l’incidence des tumeurs malignes du foie chez les mâles. De plus, les résultats publiés de l’une des études sur les souris indiquent une augmentation de l’incidence des lymphomes malins ainsi que des néoplasmes pulmonaires associés à l’alimentation à vie du médicament. Tous ces effets sont statistiquement significatifs. Plusieurs études de dosage oral à long terme chez le rat ont été achevées. On a observé des augmentations statistiquement significatives de l’incidence de divers néoplasmes, en particulier des tumeurs mammaires et hépatiques, chez les rats femelles auxquels on a administré du métronidazole, par rapport à celles observées dans les groupes témoins femelles concomitants. Deux études de tumorigénicité à vie chez le hamster ont été réalisées et rapportées comme négatives.
Ces études n’ont pas été réalisées avec le gel vaginal de métronidazole à 0,75 %, ce qui entraînerait des taux sanguins systémiques significativement plus faibles que ceux obtenus avec les formulations orales.
Bien que le métronidazole ait montré une activité mutagène dans un certain nombre de systèmes d’essais in vitro, les études chez les mammifères (in vivo) n’ont pas réussi à démontrer un potentiel de dommages génétiques.
Des études de fertilité ont été réalisées chez des souris jusqu’à six fois la dose orale recommandée chez l’homme (basée sur le mg/m2) et n’ont révélé aucun signe d’altération de la fertilité.
Grossesse : Effets tératogènes :
Catégorie de grossesse B
A ce jour, il n’y a pas d’expérience de l’utilisation du gel vaginal de métronidazole chez les patientes enceintes. Le métronidazole traverse la barrière placentaire et passe rapidement dans la circulation fœtale. Aucune foetotoxicité ou tératogénicité n’a été observée lorsque le métronidazole a été administré par voie orale à des souris gravides à une dose six fois supérieure à la dose recommandée chez l’humain (basée sur le mg/m2) ; cependant, dans une seule petite étude où le médicament a été administré par voie intrapéritonéale, quelques décès intra-utérins ont été observés. Le lien entre ces résultats et le médicament est inconnu.
Il n’existe cependant aucune étude adéquate et bien contrôlée chez la femme enceinte. Les études de reproduction chez l’animal n’étant pas toujours prédictives de la réponse chez l’homme, et le métronidazole étant un agent cancérigène chez les rongeurs, ce médicament ne doit être utilisé pendant la grossesse que si cela est clairement nécessaire.
Mères allaitantes :
On n’a pas réalisé d’études spécifiques sur les taux de métronidazole dans le lait maternel après administration intravaginale de métronidazole. Cependant, le métronidazole est sécrété dans le lait humain à des concentrations similaires à celles trouvées dans le plasma après administration orale de métronidazole.
En raison du potentiel de tumorigénicité mis en évidence pour le métronidazole dans les études chez la souris et le rat, une décision doit être prise concernant l’arrêt de l’allaitement ou l’arrêt du médicament, en tenant compte de l’importance du médicament pour la mère.
Utilisation pédiatrique :
La sécurité et l’efficacité chez l’enfant n’ont pas été établies.