Donc, faites une supposition au hasard : » Qu’est-ce que la Samhainophobie… ?? Pour être parfaitement honnête, je n’en avais également aucune idée…
Laissez-moi vous assurer que pour tout ce qui existe dans le monde, il y a quelqu’un qui en a la phobie.
Les plus courantes sont la peur des hauteurs, de parler en public, de voler, des espaces clos, des orages, des aiguilles, des chiens… La liste est longue.
Toutes les peurs, phobies et angoisses s’apprennent. Vous n’êtes pas né avec. Même s’il peut sembler que » vous l’avez toujours » eu, ce n’est tout simplement pas vrai. Vous pouvez simplement l’avoir appris à un très jeune âge.
Retour à la Samhainophobie. C’est la phobie d’Halloween… ! Vraiment ? Yep, les Celtes célébraient la transition entre l’été et l’hiver avec la fête de Samhain… « Samhuin » signifiait la fin des étés.
Etant originaire d’Allemagne, je peux vous assurer qu’il y a beaucoup à craindre de la fin des étés ;-))
En tout cas, comment se développent les phobies ?
Une phobie est une réponse apprise à quelque chose qui a été interprété comme dangereux. Alors que ça peut très bien ne pas avoir été dangereux du tout…
Un enfant effrayé par un adulte portant un masque macabre peut tout à fait installer une phobie. Ou un enfant témoin d’un adulte qui panique en réponse à quelque chose.
Sur une petite note tangente : j’ai effectivement regardé ma chère belle-sœur presque installer une phobie des araignées chez mes nièces de 4 ans. « Arggghhhh… spider…. spider…. argh…. » et agitant ses bras autour… Les deux petits cerveaux ont fait quelque chose du genre : « whoa, alors c’est comme ça qu’on réagit aux araignées ! ». Ok, si grand-mère réagit comme ça, alors oui, ces araignées doivent être super dangereuses… ». Oups, pas le genre de modélisation que nous voulons.
Je me suis vite jeté à l’eau et j’ai commencé à poser des questions : A quoi ressemblerait cette araignée avec un biiiiig chapeau de fête… ?? Et pourquoi pas des bottes roses à pois sur chaque pied… ??? Alors que les filles commençaient à ricaner et à se détendre.
Retour au masque macabre d’Halloween. L’inconscient a différentes options sur la façon d’interpréter l’événement : Disons que c’était un masque de loup et qu’à partir de maintenant, l’enfant a peur des loups. Il y a des chances qu’il ait aussi peur des chiens… Juste pour être sûr, parce qu’ils sont un peu similaires…
Disons que ça s’est passé dans le noir donc maintenant c’est interprété comme « le noir est dangereux parce que c’est là que les loups apparaissent » ou ça s’est passé à Halloween donc c’est probablement plus sûr d’avoir peur d’Halloween à partir de maintenant… Ou tout ce qui semblait logique sur le moment.
Quelle que soit l’interprétation : tout se résume au fait que l’enfant n’était tout simplement pas préparé à cet événement. D’où le fait qu’il ne savait pas comment gérer tout cela et qu’il n’avait pas les ressources nécessaires pour y faire face.
Alors le cerveau s’est mis à déborder, à se battre, à fuir ou à geler. L’inconscient n’a pas saisi les spécificités de cette situation particulière. Au lieu de cela, il a créé une généralisation de masse et a décidé que Halloween est dangereux et doit être évité à tout prix.
Et maintenant, c’est juste une réponse inconsciente. « Cette situation est exactement comme cette ancienne situation alors paniquons… ». En termes simples : stimulus => réponse.
Voici le truc super cool cependant : Une fois que l’inconscient réalise que c’était une mauvaise interprétation et qu’il avait simplement relié les deux mauvais points, alors il peut laisser tomber… Et développer une réponse nouvelle / neutre. Une réponse qui est appropriée pour qui la personne est aujourd’hui.
Aujourd’hui, je suis reconnaissant de m’être débarrassé d’une phobie des serpents et d’avoir compris que tout se résume à des erreurs d’interprétation inconscientes…
Votre bonheur et votre bien-être
Silke
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