Née d’esclaves, Ida B. Wells-Barnett s’est battue pour arrêter le lynchage des Noirs américains, portant son combat jusqu’à la Maison Blanche. En 1898, elle fait partie d’une délégation auprès du président McKinley pour exiger une action du gouvernement dans le cas d’un maître de poste noir qui avait été lynché en Caroline du Sud.
Les parents de Wells-Barnett, libérés de l’esclavage peu après sa naissance, sont morts de la malaria quand elle avait 14 ans. Pour subvenir aux besoins de son frère et de ses sœurs, elle devient institutrice. Alors qu’elle se rendait dans une école à Memphis, dans le Tennessee, un conducteur de train insista pour qu’elle passe du wagon salon au wagon fumeur, celui réservé aux Noirs. Elle a refusé ; il lui a saisi le poignet ; elle l’a mordu, et Wells-Barnett a intenté un procès contre la compagnie ferroviaire pour leurs actions, et a gagné. Plus tard, cependant, la cour d’État a annulé la décision de la cour de circuit.
Sa carrière d’enseignante a pris fin après qu’elle ait écrit une série d’articles dénonçant l’éducation fournie aux enfants noirs. Elle devient alors copropriétaire du journal Memphis Star. Lorsque trois de ses amis ont été lynchés sur de fausses accusations, elle a écrit des attaques virulentes contre la pratique du lynchage. À la suite de ces articles et d’autres qui contestaient les actions des Blancs contre les Noirs, son journal a été mis à sac et détruit. Mais Wells-Barnett continua le combat, portant son message en Europe et dans tout le pays.
Elle fut l’une des fondatrices de la NAACP et fut active dans le mouvement du Negro Women’s Club. Elle s’est opposée à la philosophie d’accommodement de Booker T. Washington. Avec d’autres femmes noires, elle a défilé dans les parades de suffrage, et elle a travaillé avec Jane Addams pour bloquer la ségrégation des écoles à Chicago.
Ida B. Wells-Barnett était intrépide et respectée, une combattante intransigeante pour les droits de tous les êtres humains.