La bernache du Canada, (Branta canadensis), une oie nord-américaine au dos brun et au poitrail clair, dont la tête et le cou sont noirs. Elle a des joues blanches qui clignotent lorsque l’oiseau secoue la tête avant de prendre son envol. Avec les canards, les cygnes et les autres oies, la bernache du Canada appartient à la famille des Anatidés de l’ordre des Anseriformes. La taille des diverses sous-espèces de bernaches du Canada varie de 2 kg (4,4 livres) pour la bernache de Hutchins (B. canadensis minima) à environ 6,5 kg (14,3 livres) pour les mâles adultes de la bernache géante du Canada (B. canadensis maxima). L’envergure des ailes de cette dernière peut atteindre 2 mètres (6,6 pieds), ce qui la place au deuxième rang des oiseaux aquatiques communs après le cygne trompette. Autrefois symbole de la nature sauvage de l’Amérique du Nord, les bernaches du Canada sont aujourd’hui des nuisibles communs et des dangers pour les aéroports qui sont souvent expulsés des étangs des parcs.
La bernache du Canada se reproduit dans toute l’Amérique du Nord, notamment au Canada et en Alaska pendant les mois les plus chauds, puis hiverne principalement dans le sud des États-Unis et au Mexique. Dans une grande partie des États-Unis, il existe également des populations non migratrices (résidentes). Au cours de leurs migrations automnales, ils découpent le ciel en forme de V, chaque population adhérant à une trajectoire migratoire rigide avec des zones d’escale et d’hivernage traditionnelles. Fortes et rapides, elles peuvent parcourir 2 400 km en 24 heures en suivant les courants de vent. La formation en V conserve l’énergie en permettant aux oies de profiter des courants d’air (tourbillons) créés par le bout des ailes de l’oiseau qui les précède. Elles s’appellent les unes les autres en volant, leur chœur de klaxons sonnant à distance comme une meute de chiens.
Bien que les lacs, les étangs, les marais et les champs soient les milieux dans lesquels les bernaches du Canada vivent naturellement, les terrains de golf, les aéroports et les parcs constituent un habitat attrayant en raison de leurs pelouses. Les bernaches du Canada se nourrissent presque exclusivement de plantes, et leur bec est dentelé pour pouvoir brouter efficacement les herbes courtes. Dans les zones urbaines et suburbaines, leur nombre croissant est parfois malvenu car 50 bernaches peuvent produire 2,5 tonnes de fumier en un an. Certains terrains de golf et propriétaires fonciers prennent des mesures comme l’embauche de border collies pour chasser les oiseaux.
Au début du 20e siècle, on craignait que la bernache du Canada soit en voie d’extinction dans de nombreuses régions. Depuis, en raison de la loi sur la convention relative aux oiseaux migrateurs, de l’institution de refuges, de la prolifération des pelouses dans l’est des États-Unis et de l’agriculture dans le Midwest, ces oiseaux sont devenus nombreux au point d’être raillés comme des « étourneaux d’étang » et des « rats du Canada ». Le lâcher d’oiseaux-leurres pour attirer les oies migratrices dans le viseur des chasseurs a également permis d’établir une importante population non migratrice dans l’est des États-Unis. Au début du XXIe siècle, la population résidente était estimée à environ un million d’oiseaux et était en augmentation. Les bernaches du Canada ont été introduites en Angleterre pour le sport et comme oiseaux aquatiques d’ornement au 17e siècle et, par la suite, dans d’autres pays d’Europe du Nord.