Objectif : Examiner la relation de l’expression de la colère avec la pression artérielle et l’hypertension chez les Japonais.
Conception : Une étude transversale.
Méthodes : Les sujets étaient 4374 hommes et femmes âgés de 30 à 74 ans provenant de communautés rurales et urbaines. L’expression de la colère a été estimée en utilisant les scores de colère-out et de colère-in de l’échelle d’expression de la colère de Spielberger. Des analyses de régression linéaire multiple ont été effectuées pour estimer les associations entre les scores d’expression de la colère et la pression artérielle. Les proportions d’hypertendus parmi les tertiles des scores d’expression de la colère et les probabilités relatives d’hypertension pour les tertiles bas par rapport aux tertiles élevés des échelles d’expression de la colère ont été calculées à l’aide de modèles de régression logistique.
Résultats : Le score d’expression de la colère était inversement associé aux niveaux de pression artérielle systolique et diastolique chez les hommes ; un score d’expression de la colère inférieur de quatre points (un écart-type) était associé à une pression artérielle systolique supérieure de 1,6 mmHg et à une pression diastolique supérieure de 0,6 mmHg (IC 95 %, -0,03 à 1,2) après ajustement pour l’âge, l’indice de masse corporelle, la consommation d’alcool, la catégorie de fumeur et les antécédents parentaux d’hypertension. La probabilité relative ajustée d’hypertension pour les tertiles bas et élevés de l’indice de colère était de 1,60 (IC à 95 %, 1,19-2,15). Ces associations inverses étaient plus évidentes chez les hommes ayant un faible comportement d’adaptation que chez ceux ayant un comportement d’adaptation élevé. Chez les femmes, le score de colère-out n’était pas associé à la pression artérielle. Il n’y avait pas de relation entre le score de colère-in et la pression artérielle ou l’hypertension chez les hommes ou les femmes.
Conclusions : Cette étude suggère que les hommes japonais qui n’expriment pas leur colère, en particulier lorsqu’ils ont un faible comportement d’adaptation, peuvent avoir un risque accru d’hypertension artérielle.