Le satiriste et philosophe français du 18ème siècle Voltaire a eu une influence importante sur ceux qui recherchaient la justice, le libre examen et la séparation de l’église et de l’état. Il rejetait tout ce qui était irrationnel et incompréhensible et défendait la liberté de pensée. Son cri de ralliement était « écrasez l’infâme », en référence à la superstition religieuse. (Image via Library of Congress, domaine public)
Voltaire était le nom de plume de François-Marie Arouet (1694-1778), un auteur et philosophe français de l’époque des Lumières, qui a servi d’inspiration à ceux qui, des deux côtés de l’Atlantique, s’intéressaient au libre examen et à la laïcité.
Voltaire a défendu la liberté de pensée
La satire mordante et les écrits philosophiques prolifiques de Voltaire ont démontré son aversion pour le christianisme, l’intolérance et la tyrannie. Il plaidait pour un type de littérature impliqué socialement. Parallèlement, il rejette tout ce qui est irrationnel et incompréhensible et défend la liberté de pensée. Son cri de ralliement était « écrasez l’infâme », en référence à la superstition religieuse. On attribue aussi communément à Voltaire l’expression « Je peux ne pas être d’accord avec vous, mais je défends jusqu’à la mort votre droit de le dire ». (L’auteure Evelyn Beatrice Hall a attribué ce dicton à Voltaire dans son ouvrage The Friends of Voltaire ).
Les écrits de Voltaire lui ont valu d’être emprisonné et exilé
Après avoir défié les souhaits de son père qui voulait qu’il devienne avocat, Voltaire a poursuivi son premier amour, l’écriture, ce qui a rapidement déclenché des difficultés avec les autorités en raison de ses attaques parfois sévères contre le gouvernement et l’Église catholique. Il en résulte une série d’emprisonnements et d’exils. En 1713, Voltaire est brièvement exilé aux Pays-Bas. En 1717, il fut emprisonné à la Bastille pour des vers satiriques qui ridiculisaient le gouvernement, et surtout le régent, Philippe II, duc d’Orléans.
Les écrits de Voltaire lui valurent la célébrité, mais en 1726, il se querella avec un jeune noble puissant, le chevalier de Rohan, et fut à nouveau jeté à la Bastille. Son emprisonnement injuste ne fait que renforcer sa passion pour la justice. Il défendit les droits des hommes de lettres contre le pouvoir arbitraire du roi et des nobles.
Lorsqu’on lui donna le choix entre un emprisonnement continu et l’exil, Voltaire choisit l’exil. Il a vécu en Angleterre de 1726 à 1729. Son « Poème de la Ligue » de 1728, qui sera plus tard rebaptisé « La Henriade », est une défense éloquente de la tolérance religieuse. En 1733, il publie en Angleterre des Lettres concernant la nation anglaise. L’ouvrage paraît en France en 1734 dans une édition non autorisée, Lettres philosophiques. Les lettres font l’éloge des institutions anglaises, constituant ainsi une critique indirecte de leurs homologues françaises. Les autorités françaises condamnèrent le livre, et Voltaire s’enfuit de Paris vers le duché indépendant de Lorraine.
En 1750, Voltaire se rendit à Berlin à l’invitation de Frédéric II de Prusse, avec qui il correspondait depuis des années. Voltaire cautionnait le despotisme éclairé dans l’idée qu’un prince fort mais juste empêcherait les factions de se détruire mutuellement. Cependant, l’esprit de Voltaire se heurte au tempérament autocratique du roi et donne lieu à de fréquentes disputes. Voltaire partit après deux ans pour Genève.
Après cinq ans en Suisse, les fortes opinions de Voltaire l’obligèrent à déménager à nouveau. Plus tard, il choisit de vivre à Ferney, à la frontière suisse, qui n’était alors pas sous la juridiction du roi de France. Il y passa les vingt dernières années de sa vie, pouvant jouir de la sécurité tout en permettant à ses écrits de devenir encore plus francs.
Les écrits de Voltaire étaient progressistes
Les histoires de Voltaire n’étaient pas impartiales ; elles étaient propagandistes et démystificatrices, dépeignant la victoire progressive des lumières et de la fraternité sur l’ignorance, le fanatisme et le mal. Il a contribué à l’Encyclopédie française et a écrit des traités, des pamphlets et des tracts condamnant les abus, l’injustice, la cupidité et le pouvoir arbitraire. Il défendait le principe selon lequel la peine doit être adaptée au crime et critiquait la peine capitale et le recours à la torture. Voltaire était favorable aux juges intègres, choisis en fonction de leur mérite et non de leurs origines sociales.
Voltaire meurt à Paris à l’âge de 83 ans. Piquée par ses critiques incessantes, l’Église catholique romaine refuse d’autoriser son enterrement dans le cimetière de l’église. Cependant, en 1791, ses restes ont été transférés au Panthéon de Paris.
Cet article a été initialement publié en 2009. Martin Gruberg était président de l’Union des libertés civiles de Fox Valley dans le Wisconsin.
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