- Environ 43% de la population générale a une prédisposition génétique à l’obésité, ce qui ne garantit pas l’obésité, mais rend plus difficile la perte de poids.
- La plupart du temps, cette prédisposition est causée par un gène associé à l’obésité appelé FTO, et l’exercice régulier et une alimentation saine peuvent réduire le risque d’obésité pour ceux qui ont ce gène.
- Il existe également des anomalies monogéniques rares qui rendent la perte de poids presque impossible, et celles-ci peuvent causer génétiquement l’obésité.
- Cet article a été revu par Mir B Ali, MD, directeur médical au MemorialCare Surgical Weight Loss Center at Orange Coast
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Près de 40% des adultes aux États-Unis sont obèses, ce qui signifie qu’ils ont un indice de masse corporelle supérieur à 30. Les taux élevés d’obésité sont souvent imputés à notre alimentation occidentale malsaine ou à notre mode de vie sédentaire, mais la génétique joue également un rôle important dans notre poids. Nous examinons ici comment nos gènes influent sur notre probabilité de devenir obèse.
Une prédisposition génétique à l’obésité
Il existe plus de 400 gènes qui ont été liés à l’obésité ou au surpoids. Le fait d’avoir un ou plusieurs de ces gènes signifie que vous êtes plus prédisposé à l’obésité que les personnes qui n’ont pas ces gènes, mais cela ne signifie pas nécessairement que vous deviendrez obèse.
L’un des gènes les plus courants est le gène associé à l’obésité (FTO), qui se trouve chez jusqu’à 43 % de la population générale. Ces gènes nous ont été utiles à l’époque où les humains étaient des chasseurs-cueilleurs, car on pense qu’ils ont aidé nos ancêtres à stocker les graisses et à survivre aux périodes où la nourriture était rare.
Les études montrent que les personnes possédant le gène FTO ont 67 % plus de risques d’être obèses, par rapport aux personnes qui n’ont pas hérité de ce gène. Cependant, les personnes porteuses du gène FTO peuvent réduire leur risque d’obésité de 27 % si elles font régulièrement de l’exercice. Si vous suivez un régime alimentaire sain et faites de l’exercice, vous devriez être en mesure de maintenir un poids santé, bien que cela puisse être plus difficile.
Certains signes indiquant que vous pouvez être génétiquement prédisposé à l’obésité sont :
- Vous avez du mal à perdre du poids, même lorsque vous réduisez les calories et augmentez l’exercice pendant plusieurs mois.
- Vous avez été en surpoids pendant la majeure partie de votre vie.
- Vos parents ou d’autres membres de votre famille sont très en surpoids.
Les médecins peuvent tester le FTO et d’autres gènes communs de l’obésité. Cependant, le fait de savoir qu’il pourrait être plus difficile pour vous de perdre des kilos ne changera pas la recommandation que les médecins donnent à toutes les personnes qui luttent pour perdre du poids : brûler plus de calories que vous n’en consommez. Le maintien d’un poids sain est d’autant plus important que l’obésité a été liée à plusieurs problèmes de santé graves, notamment le diabète de type 2, les maladies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux.
En fin de compte, à moins d’avoir une anomalie génétique unique grave, c’est juste une question de régime alimentaire et d’exercice, dit Sir Stephen O’Rahilly, MD, directeur de l’unité des maladies métaboliques du MRC à l’Université de Cambridge. « Mais nous devons comprendre que pour les personnes génétiquement prédisposées, il est beaucoup plus difficile de mettre en œuvre ces changements. »
Les défauts monogéniques qui causent l’obésité
Les gènes qui nous rendent plus susceptibles de prendre du poids sont différents d’un autre type de condition connue sous le nom d’obésité monogénique. L’obésité monogénique est beaucoup plus rare et se produit lorsque vous naissez avec un défaut majeur dans un seul gène. Pour les personnes présentant ce type de défaut génétique, il est presque impossible de prévenir l’obésité extrême sans médicaments.
Certains de ces défauts incluent :
- Déficit en leptine. La leptine est une hormone qui aide à réguler votre poids en stoppant votre sensation de faim une fois que votre estomac est plein. Pour les personnes qui n’ont pas assez de leptine, la sensation de faim ne s’arrête jamais.
- Déficit en proopiomélanocortine (POMC). Les personnes atteintes de cette affection ont constamment faim car leur cerveau est incapable d’interpréter correctement les signaux de faim et de satiété.
- Déficit en MC4R. Cette condition interrompt également les signaux cérébraux de la sensation de satiété et a tendance à être plus grave chez les enfants et à s’améliorer avec l’âge. Environ 2 % à 3 % des personnes obèses souffrent de cette condition génétique.
Les personnes présentant des défauts monogéniques commenceront généralement à devenir obèses au cours de leur première année de vie, parfois dès l’âge de 3 mois, explique O’Rahilly. « Les parents remarquent souvent une faim extrême et une incapacité à être satisfaits par la taille et la fréquence normales des repas. «
Pour certaines formes graves d’obésité génétique, un traitement médicamenteux spécifique est disponible, dit O’Rahilly. « De nouveaux médicaments sont en cours de développement pour tenter de contourner le défaut de la chimie du cerveau qui entraîne la faim et la suralimentation. »
Beaucoup d’entre nous sont porteurs de gènes qui nous rendent plus susceptibles de devenir obèses, mais cette issue n’est pas gravée dans le marbre. Perdre du poids peut être un plus grand défi pour les personnes prédisposées à l’obésité, mais l’exercice et le régime alimentaire peuvent toujours être d’une grande aide pour réduire votre risque.
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