Les recherches menées ces dernières années ont clairement démontré que la santé globale d’un jeune veau et la façon dont il est géré impriment la façon dont il va se comporter en tant qu’animal plus âgé.
Les bovins ne transmettent pas directement l’immunité à leur progéniture pendant la gestation, il est donc important de les protéger tôt pour leur donner un départ sain. Il existe plusieurs étapes pour y parvenir, mais la plus critique est la gestion du colostrum. Un environnement confortable et une vaccination stratégique sont d’autres étapes importantes.
« Chaque ferme est un environnement différent et les communications entre la ferme et un vétérinaire sont importantes pour mettre en place un protocole pour les vaccins », explique le Dr Randy Graham, directeur principal des services vétérinaires pour les bovins chez Zoetis. « Comme protocole de base, nous voulons protéger contre les virus et les bactéries respiratoires. »
Ceci inclut la rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR), le virus Parainfluenza-3 et le virus respiratoire syncytial bovin (BRSV), entre autres. Bien que le système immunitaire du veau soit développé et réagisse aux antigènes étrangers au cours du dernier trimestre de la gestation, il est encore immature et n’est pas considéré comme pleinement fonctionnel avant l’âge de plusieurs mois. C’est pourquoi l’immunité de sa mère par le colostrum dans les heures qui suivent la naissance est si critique.
« Même s’il est immature, dès la naissance, le système immunitaire se développe et la recherche a montré qu’il répondra à de bons vaccins », déclare Graham, ajoutant que de nombreuses questions subsistent sur la précocité de la vaccination d’un veau pour une réponse maximale. « On pense généralement qu’il vaut mieux vacciner et profiter de la réponse que l’on obtient plutôt que de ne pas vacciner du tout. »
Souvent, les vaccins sont construits en combinaisons afin qu’une seule vaccination protège le veau contre plusieurs menaces. Cela permet de réduire la charge de travail des producteurs et de faciliter l’administration des vaccins. La réponse aux multiples antigènes des vaccins combinés ne devrait pas être un problème pour le veau tant qu’il n’est pas stressé et qu’il est nourri correctement afin qu’il ait suffisamment d’énergie pour alimenter le système immunitaire.
La plupart des vaccinations sont recommandées juste avant le sevrage, le regroupement ou d’autres événements stressants dans la vie d’un veau. Un véritable changement de donne, cependant, a été un vaccin intranasal, appelé Inforce 3, introduit par Zoetis en septembre 2011. Il est administré aux veaux dès l’âge de sept jours ou moins pour contrôler les maladies respiratoires, notamment le BRSV.
Les vaccins traditionnels s’appuient sur le système immunitaire systémique pour générer une immunité plus durable qui aidera les animaux à produire des anticorps s’ils entrent en contact avec une maladie. Le vaccin intranasal cible spécifiquement uniquement le système immunitaire local des voies respiratoires supérieures ou de la muqueuse nasale du veau, et peut être administré aux veaux avant qu’ils ne quittent leur ferme d’origine ou une fois arrivés à leur nouvel emplacement.
« En stimulant la production d’anticorps localement par la vaccination intranasale, nous pouvons intercepter les virus envahisseurs pour les maintenir dans les voies respiratoires supérieures du veau et les empêcher d’atteindre les poumons », explique Graham. « Cette exposition au vaccin n’est pas bloquée par les anticorps maternels et nous n’avons donc pas à nous soucier de l’interférence des anticorps présents dans le colostrum. Le vaccin peut être administré à un très jeune âge et, cliniquement, il s’est avéré très efficace. »
En plus d’une bonne source de colostrum et du suivi d’un protocole de vaccination, deux autres éléments essentiels à la bonne santé des veaux sont :
Une nutrition appropriée
Il est important que les veaux reçoivent du colostrum et reçoivent suffisamment de lait au cours des premières semaines de leur vie jusqu’à ce qu’ils soient correctement adaptés aux aliments solides. Graham conseille aux producteurs de s’assurer qu’ils ne sous-alimentent pas leurs veaux et de veiller à ce qu’ils reçoivent suffisamment de nutrition pour la croissance souhaitée et pour compenser les besoins accrus par des températures plus froides. Le système immunitaire est l’un des plus grands prélèvements d’énergie chez tout animal et un veau qui est déjà affamé d’énergie parce qu’il n’est pas nourri correctement aura du mal à croître et à assurer une fonction immunitaire adéquate.
Environnement propre et sec
Un veau doit être logé dans un environnement propre, sec et chaud. Un environnement froid et humide imposera plus de stress au veau, entravant la croissance et le développement de son système immunitaire, réduisant ainsi sa capacité à lutter contre les infections.
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