« La ligne directrice recommandée pour une bonne nuit de sommeil est d’au moins sept heures, pourtant un adulte sur trois ne respecte pas cette norme », déclare Sin.
Pour explorer les effets d’un sommeil insuffisant, Sin et ses collègues ont analysé un ensemble de données existantes de 1 982 résidents des États-Unis, dont 57% étaient des femmes. Les participants ont donné leurs détails sociodémographiques et les conditions chroniques existantes aux chercheurs au début de l’étude.
Les individus ont tenu un journal quotidien. Pendant huit jours consécutifs, ils ont été interrogés quotidiennement par téléphone, au cours desquels les participants ont indiqué le nombre d’heures qu’ils avaient dormi la nuit précédente.
Chaque personne a également décrit les événements de sa journée. Ils ont rappelé les problèmes qu’ils avaient rencontrés : tensions interpersonnelles, disputes, sentiment de discrimination, stress avec leurs associés au travail et leur famille. Ils ont également rappelé les bonnes choses qui se sont produites. En outre, les participants ont fait part de leurs réactions émotionnelles de la journée, tant positives que négatives.
Le schéma qui s’est dégagé est une moindre capacité à rester ou à se sentir positif lorsque les participants ont moins dormi. En cas de stress, ils avaient plus de mal à maintenir leur équilibre émotionnel. Et lorsque de bonnes choses se produisaient, les sentiments de joie ou de bonheur étaient atténués.
Ces journées peuvent être plus que désagréables – des recherches antérieures, y compris celles de Sin, ont trouvé des liens entre une incapacité à conserver des sentiments de positivité et l’inflammation, ainsi que la mort.
« Un grand nombre de recherches montrent qu’un sommeil inadéquat augmente le risque de troubles mentaux, de conditions de santé chroniques et de décès prématuré. Mon étude s’ajoute à ces preuves en montrant que même des fluctuations mineures de la durée du sommeil d’une nuit à l’autre peuvent avoir des conséquences sur la façon dont les gens réagissent aux événements de leur vie quotidienne. »
– Nancy Sin, UBC
Les chercheurs n’ont trouvé aucune preuve que le fait de ne pas dormir suffisamment augmentait les émotions négatives des participants le jour suivant.