À quoi pensez-vous lorsque vous envisagez la vie d’un violoniste célèbre ? Il y a fort à parier que vous n’imaginez pas le parcours du violoniste américain Damien Escobar. Alors que de nombreuses cases typiques du « violoniste professionnel » sont cochées – diplômé de Julliard, récompenses multiples et devenir mondialement connu ; il y a beaucoup d’autres cases qui ne font pas souvent partie de la liste – origines des quartiers défavorisés, auparavant sans abri, maître des mots à quatre lettres.
C’est parce que Damien n’est pas un violoniste ordinaire, et qu’il a construit sa carrière atypique sur une base de musique classique, beaucoup d’inspiration hip-hop passionnée et une ascension sage, à la Phoenix, sur une vague de célébrité de la seconde chance.
Il faut 10 000 heures pour être bon – ou se consumer
Dans une interview avec Frank Chlumsky, pour Interview Magazine, Damien Escobar a déclaré : « Soyons clairs : on dit qu’il faut 10 000 heures pour devenir bon dans quelque chose. J’ai mis mes 10 000 heures en un an environ – je rentrais à la maison et je m’entraînais pendant huit heures, tous les jours. J’avais une obsession. » Et ces 10 000 heures auxquelles il fait référence ont été enregistrées avant qu’il ait 10 ans.
Reculons un peu et passons en revue les statistiques rapides de Damien (alias Dame Esco)
- Date de naissance : 13 juin 1986
- Lieu de naissance : Jamaica, Queens – New York City.
- Introduction au violon : À l’âge de 6 ans, lorsque son frère aîné est revenu à la maison avec un d’un programme scolaire obligatoire. Il a commencé à jouer à l’âge de 8 ans.
- Premier titre de gloire : Être la plus jeune personne à être acceptée à Julliard (à l’âge de 10 ans).
Après un an de violon, Damien maîtrisait avec compétence Beethoven, et c’est alors que son professeur de musique à l’école lui a recommandé d’auditionner pour Julliard. Ses milliers d’heures ont été récompensées par l’obtention d’un diplôme de Julliard à seulement 13 ans.
Le problème était que toutes ces heures, et tout cet entraînement dur au violon ont provoqué un épuisement de son moi de 13 ans. Damien devait encore terminer l’école régulière et pendant un certain temps, il a dit « non » au violon et « oui » aux ennuis.
Après quelques années de rébellion, Damien a repris le violon et c’est là que son premier tour de gloire a décollé.
Bach, Hip-Hop et le métro
À la fin de son adolescence, Damien et son frère, Torey, ont commencé à jouer de leurs violons dans le métro pour gagner de l’argent. Damien jouait de la musique classique dans le train C de l’Upper-West Side, tandis que son frère prenait le train A pour Brooklyn et jouait du hip-hop. Au fil du temps, les deux frères ont formé le groupe « Nuttin’ But Stringz », qui est devenu de plus en plus célèbre et a remporté de nombreux concours de talents – avec en point d’orgue leur troisième place à America’s Got Talent. Regardez leur incroyable performance finale dans l’émission America’s Got Talent de 2008.
La fusion de leur musique classique, du hip-hop et de variations sur d’autres genres musicaux leur a permis de gravir les échelons musicaux, y compris des apparitions sur Oprah et une performance lors de la première inauguration de Barack Obama en 2009. Malheureusement, la pression de leur succès et la tension croissante entre les deux frères ont provoqué la fin de leur groupe afin qu’ils puissent chacun poursuivre des chemins individuels.
You Can Only Go Up From Rock-Bottom
En 2012, Damien s’est retrouvé à 26 ans, violoniste de renommée mondiale et multimillionnaire, mais ce qui ressemble à un rêve était son cauchemar. Dans l’interview avec Chlumsky, Damien se souvient : » Quand vous commencez à considérer l’instrument comme une marchandise, et non comme quelque chose de thérapeutique – pas seulement pour vous, mais pour d’autres personnes – cela devient une question de « Combien d’argent pouvons-nous faire avec cet instrument ? »
À ce moment-là, Damien s’est retrouvé complètement déprimé. Il a rapidement dilapidé ses millions, et en sept mois, il est passé de la vie dans un appartement de luxe à celle de sans-abri, dormant dans le même métro que celui où il avait été découvert. Il a touché le fond. La bonne nouvelle, c’est qu’à partir du point le plus bas, on ne peut qu’aller vers le haut.
La bio de damesco.com honore le fait que « tout devait s’écrouler pour qu’il soit obligé de grandir tout en le remettant en place de la bonne manière. » La « bonne façon » impliquait d’enterrer son talent et sa véritable passion – le violon.
De cette racine sincère et authentique – Damien a créé son premier album solo, intitulé « Sensual Melodies », qui est devenu son projet de retour. Il a immédiatement recueilli un public qui a lancé sa deuxième vague de succès, une vague qu’il continue à surfer aujourd’hui.
Damien se définit en affectant les gens et le changement
Aujourd’hui, l’argent est loin d’être au centre de la lentille artistique de Damien. Bien sûr, il admet que vendre des concerts à guichets fermés est agréable, mais ce n’est rien comparé au fait d’affecter les gens et d’utiliser ses talents pour faire une différence dans le monde. Dans une interview axs.com, Damien explique les valeurs qui guident sa vie : » Ai-je fait assez aujourd’hui pour que, si je ne me réveille pas demain, je laisse un impact sur le monde… Ai-je eu un impact sur le monde aujourd’hui, en ai-je fait assez ? »
Ses gestes philanthropiques sont nombreux, notamment le financement à 100% de programmes et d’instruments de musique scolaires prêts à être mis en œuvre – y compris des violons qu’il a conçus pour être particulièrement attrayants pour les enfants.
Damien Escobar est la preuve que la musique classique n’est pas le seul moyen pour les violonistes et autres musiciens à cordes d’atteindre des sommets inouïs. Il est aussi un rappel que les musiciens devraient toujours s’efforcer de garder leur passion au cœur de chaque note qu’ils jouent afin que leur travail touche mieux l’ensemble ainsi que l’individu.
Photo ci-dessus de Damien Escobar se produisant dans sa vidéo « Awaken » de l’album « I. Am. Me. » Tour.