Vous vous apprêtez à vous séparer. Mais vous avez peur que la coparentalité soit un problème. Vous ne pouvez pas voir les choses du même œil que l’autre parent sur quoi que ce soit. Comment allez-vous pouvoir travailler ensemble sur les besoins de votre enfant ?
La garde légale en MA détermine quel parent prend les principales décisions pour l’enfant : soins de santé, scolarité, religion, etc. Notez que cela est différent de la garde physique, qui concerne la résidence principale de l’enfant et le temps parental.
Généralement, les parents obtiennent la garde légale partagée. Considérez cela comme l’arrangement de garde légale par défaut. Si les deux parents sont relativement stables et peuvent communiquer dans une certaine mesure, il est dans l’intérêt de l’enfant que les deux parents participent à la prise de décision concernant l’enfant.
Cependant, bien que l’idéal soit d’avoir les deux parents impliqués, la priorité générale dans toute action de divorce ou de garde est l’intérêt de l’enfant. Et parfois, la garde légale partagée n’est pas dans le meilleur intérêt de l’enfant.
Quels sont les points qui font que le tribunal est plus susceptible d’accorder la garde légale unique plutôt que partagée ? Bien que cette liste ne soit pas exhaustive, elle fournit quelques exemples de raisons pour lesquelles le tribunal désignerait un parent comme le capitaine du navire.
Les enjeux qui peuvent conduire à la garde légale exclusive
-Abus : S’il y a des antécédents d’abus, en particulier des antécédents récents, le tribunal peut ordonner la garde légale exclusive au parent non abusif. Il peut s’agir d’abus envers l’enfant ou envers l’autre parent. Cette situation est particulièrement fréquente lorsqu’un divorce ou une demande de garde est associé à une ordonnance restrictive. En fait, s’il existe des questions crédibles d’abus, le tribunal DOIT ordonner la garde légale exclusive, à moins que le juge ne précise par écrit pourquoi la garde légale partagée est appropriée.
-Parent affaibli par une maladie mentale et/ou une toxicomanie : Si un parent est atteint de maladie mentale et/ou abuse d’une substance au point que son jugement est altéré, le tribunal peut ordonner la garde légale exclusive au parent stable. Les parents aux prises avec ces problèmes ont généralement la possibilité de les résoudre. Si le parent fait preuve d’un effort constant pour régler ses problèmes, le tribunal peut lui accorder le bénéfice du doute et lui accorder la garde légale partagée. Cependant, s’il semble que ces problèmes vont altérer de manière significative le jugement et/ou la relation avec l’autre parent, le tribunal peut accorder la garde légale exclusive au parent stable.
-Le manque de contact avec l’enfant : Si un parent n’a pas été impliqué avec l’enfant pendant une période de temps significative menant à la procédure judiciaire, la garde légale exclusive peut être appropriée. S’il n’y a pas eu de contact entre le parent et l’enfant, le parent n’est probablement pas en phase avec les besoins de l’enfant. Il est donc risqué de donner à ce parent le droit de prendre des décisions importantes concernant l’enfant.
-Rupture de la communication parentale : Si la relation des parents est tellement tendue qu’ils ne peuvent pas communiquer efficacement, le tribunal peut ordonner la garde légale exclusive. Bien qu’il s’agisse d’une raison potentielle pour ordonner la garde exclusive, avant de refuser la garde légale partagée, le tribunal encouragera d’abord les parties à travailler sur leurs problèmes de communication. Il peut être ordonné aux parents de suivre une thérapie ou d’utiliser une application parentale pour améliorer la communication. Cependant, s’il est clair que les problèmes de communication auront un impact négatif sur l’enfant, la garde légale exclusive peut être la meilleure option.
Bien qu’il ne s’agisse pas d’une liste exhaustive des raisons pour lesquelles un tribunal ordonne la garde légale exclusive, ce sont les problèmes les plus courants qui conduisent à ce type de décision.
Si vous avez des questions sur la garde légale exclusive ou sur toute question de droit de la famille en général, n’hésitez pas à nous contacter.