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Les hormones ont un impact sur la migraine chez les femmes. De nombreuses femmes constatent que leurs symptômes de migraine sont affectés par les menstruations, la contraception hormonale, la grossesse et la ménopause.

Migraine menstruelle

La migraine menstruelle est une crise qui survient jusqu’à 2 jours avant et jusqu’à 3 jours après le début des règles. Elle est généralement plus sévère et plus difficile à traiter que les autres types de migraine. 7 à 19 % des femmes souffrent de migraine menstruelle. Environ 60% de ces femmes ont également des migraines à d’autres moments du mois.

Chez une même femme, les crises de migraine menstruelle peuvent différer de leurs autres crises en termes de durée, de gravité, de symptômes et de réponse au traitement. L’œstrogène lui-même n’est pas le coupable. On pense que les fluctuations hormonales, et surtout le retrait des œstrogènes, déclenchent la crise.

La migraine menstruelle est généralement traitée avec les mêmes médicaments que ceux utilisés pour les autres types de migraine. Si la migraine menstruelle d’une femme est si grave qu’elle ne répond pas à ces médicaments, les contraceptifs hormonaux peuvent être envisagés comme traitement.

Contraception hormonale

Alors que les pilules contraceptives restent la forme la plus populaire de contraception hormonale, les hormones peuvent également être administrées par voie vaginale, par patch ou par injection. L’impact de la contraception hormonale sur la migraine varie d’une femme à l’autre. Certaines trouvent qu’elles ont moins de maux de tête, tandis que d’autres ressentent plus de douleur, et certaines trouvent qu’il n’y a pas d’effet du tout.

Les contraceptifs oraux peuvent déclencher la première crise de migraine d’une femme, en particulier si elle a des antécédents familiaux de migraine. Les contraceptifs qui réduisent ou éliminent les règles sont parfois utilisés pour traiter les migraines menstruelles sévères. Les femmes migraineuses doivent être prudentes lorsqu’elles choisissent un contraceptif hormonal, et peser les risques et les avantages d’un contraceptif particulier avec leur médecin.

Grossesse et allaitement

Les migraineuses doivent discuter de leurs projets de grossesse avec leur médecin. Certains médicaments contre la migraine peuvent avoir un impact sur la capacité à concevoir et peuvent nuire au fœtus.

60% des femmes enceintes souffrant de migraines constatent que celles-ci s’améliorent significativement au cours du premier trimestre, et plus de 75% constatent qu’elles s’améliorent ou même disparaissent pendant le reste de leur grossesse. Malheureusement, ce n’est pas le cas pour tout le monde. 15 % des femmes déclarent que leurs migraines s’aggravent au cours du premier trimestre, et environ 25 % ne remarquent aucun changement. En général, après l’accouchement, les migraines reviennent à ce qu’elles étaient avant la grossesse. Un allaitement régulier peut retarder le retour des migraines.

Ménopause

Les migraines s’aggravent souvent pendant la périménopause, les années précédant la ménopause, avec des fluctuations hormonales intenses. Mais la prévalence de la migraine diminue considérablement pendant la ménopause, lorsque les menstruations prennent fin et que les hormones cessent de fluctuer. Les migraines s’atténuent ou disparaissent complètement chez 67 % des personnes concernées. Les femmes qui connaissent une ménopause naturelle voient souvent leurs symptômes de migraine s’améliorer considérablement, tandis que celles qui connaissent une ménopause chirurgicale en souffrent davantage. L’effet de l’œstrogénothérapie substitutive sur la migraine est variable.

La vie ultérieure

La prévalence de la migraine diminue nettement après 60 ans pour atteindre 7,5 % chez les femmes âgées. Peu de personnes atteintes ont leur première migraine après 65 ans. Il est important de consulter un médecin pour explorer les causes des maux de tête à un âge avancé afin d’exclure d’autres problèmes médicaux.